Gestion d'espaces naturels

Les littoraux réunionnais ont été fortement dégradés pour répondre aux besoins humains. Agriculture et urbanisation ont réduit en lambeaux ces espaces, qui abritaient une faune et une flore d’une grande richesse. Le littoral de Petite-Ile, avec ses falaises basaltiques, ses reliques de forêt semi-sèche et sa végétation littorale, constitue l’un de ces habitats en sursis. Il s’agit d’un des derniers refuges naturels pour le Gecko vert de Manapany et le plus important site de nidification du Puffin du pacifique.

Le site des falaises de Manapany est une propriété du Conservatoire du littoral dont NOI a la gestion. En 2012, partant du constat d’un fort envahissement de végétation exotique et de la présence de populations de Gecko vert de Manapany sur le site, des chantiers participatifs ont été organisés pour reconstituer un habitat favorable au gecko. Année après année, arbre après arbre, des fourrés de Vacoas se structurent aujourd’hui. Malheureusement, cet état transitoire de la végétation ne suffit pas à assurer la conservation de cette espèce sur le long terme. Ainsi, en 2017, le Conservatoire du littoral lance un premier projet sur 10 hectares du site des falaises de Manapany (le projet LITTOREHAB). Cette vision écosystémique intègre, en plus des reptiles, le Puffin du Pacifique et la flore indigène menacée et commune qui constitue des habitats au bord de la disparition.

Qu’est-ce que le Conservatoire du littoral ? A quoi sert-il ?

Le Conservatoire du littoral est un établissement public administratif français, dont la mission principale est la protection et la préservation des espaces naturels littoraux. À La Réunion, il intervient sur environ 1 713 hectares répartis sur 17 sites du littoral, avec une politique foncière visant à soustraire ces espaces à l’urbanisation, à préserver leur richesse écologique et paysagère, et à les rendre accessibles au public pour ceux où cela est possible. 

Ses actions reposent sur l’acquisition de terrains, leur aménagement, et la délégation de leur gestion à des partenaires locaux tels que des collectivités territoriales, associations ou établissements publics. Le Conservatoire ne gère donc pas directement les sites, mais s’appuie sur des conventions de gestion pour assurer leur entretien, leur valorisation écologique et leur suivi.

En 2023, le Conservatoire du littoral délègue la gestion du site des falaises littorales de Manapany à NOI pour une durée de 6 ans.

Qu’est-ce que le Conservatoire du littoral ? A quoi sert-il ?

À La Réunion, le Conservatoire du littoral acquiert des terrains littoraux présentant un intérêt écologique, paysager ou patrimonial, puis les confie à des gestionnaires locaux (comme Nature Océan Indien) via des conventions de gestion. Ces partenaires assurent la restauration écologique, l’entretien, la mise en valeur et le suivi écologique des sites.

Être agent du littoral, ce n’est donc pas forcément être salarié du Conservatoire : cela désigne plus largement toute personne impliquée dans la gestion active de ces espaces, qu’elle soit technicienne, écologue, garde, ou chargée de mission au sein d’une structure gestionnaire.

Ces agents œuvrent au quotidien pour préserver la biodiversité, maintenir les équilibres écologiques, et favoriser l’accès du public à un littoral préservé.

Projets sur le site en gestion

Chronologie des projets sur le site des falaises de Petite Ile depuis 2012 :

Aujourd’hui, sur ces falaises, nous menons plusieurs missions : 

  • Restauration écologique des habitats et lutte contre les espèces exotiques envahissantes (renvoie page restauration)
  • Suivi des populations de Gecko vert de Manapany (renvoie page suivis)
  • Capture des juvéniles de Gecko vert de Manapany pour les placer en élevage conservatoire (renvoie page élevage)

 

De 2023 à 2026, le projet CHELiS (Conservation des Habitats et Espèces du Littoral du Sud de La Réunion), co-porté par NOI, l’AVE2M et le Conservatoire du littoral, et bénéficiant du soutien financier du Fonds Vert et de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), permet de pérenniser les actions de restauration écologique des falaises de Petite-Ile.

Ce projet de 3 ans vise la réintroduction de plusieurs milliers de plantes indigènes et endémiques, le contrôle des espèces envahissantes animales comme les rats et les chats, le suivi de la flore et de la faune du site, et l’élaboration d’un plan de gestion pour les années à venir.

En parallèle, une étude est conduite sur les outils règlementaires de protection pouvant être envisagés pour renforcer la protection de cet espace naturel et des espèces qu’il abrite.