Restauration des habitats
Restauration d’habitats littoraux pour la conservation d’une faune et d’une flore unique et menacée
Les littoraux réunionnais ont été fortement dégradés pour répondre aux besoins humains. Agriculture et urbanisation ont réduit en lambeaux ces espaces, qui abritaient une faune et une flore d’une grande richesse. Le littoral de Petite-Ile, avec ses falaise basaltiques, ses reliques de forêt semi-sèche et sa végétation littorale, constitue l’un de ces habitats en sursis. Il s’agit d’un des derniers refuges naturels pour le Gecko vert de Manapanny et le plus important site de nidification du Puffin du pacifique.
Le site des falaises de Manapany est une propriété du Conservatoire du littoral dont NOI a la gestion. En 2012, partant du constat d’un fort envahissement de végétation exotique et d’une diminution des populations de geckos sur le site, des chantiers participatifs ont été organisés pour reconstituer un habitat favorable aux geckos. Année après année, arbre après arbre, des fourrés de Vacoas se structurent aujourd’hui. Malheureusement, cet état transitoire de la végétation ne suffit pas à assurer la conservation de cette espèce sur le long terme. Ainsi, en 2017, le Conservatoire du littoral lance un premier projet sur 10 hectares du site des falaises de Manapany. Cette vision écosystémique intègre, en plus des reptiles, le Puffin du Pacifique et la flore indigène menacée et commune qui constitue des habitats au bord de la disparition.

La restauration d’un site est une histoire longue, et c’est en 2023 que NOI reprend la restauration de ces 10 hectares en partenariat avec le Conservatoire du littoral et l’AVE2M et avec le soutien financier du Fonds Vert et de l’Office Français pour la Biodiversité (OFB). Le projet nommé CHELiS (Conservation des Habitats et Espèces du Littoral du Sud de La Réunion) court jusqu’en 2026 et vise la réintroduction de plusieurs milliers de plantes indigènes et endémiques, le contrôle des espèces envahissantes, et le suivi de la flore et de la faune.
En appui aux actions de restauration du végétal, l’AVE2M lutte contre la faune envahissante, et notamment contre les rats, et le Conservatoire du Littoral travaille sur les outils règlementaires et la planification de la gestion.
Les chantiers participatifs existent depuis 2012 et sont aujourd’hui financés par la DEAL. Ils représentent la force de plantation de l’association. Des établissements privés ou publics, ainsi que les particuliers prêtent main forte régulièrement, et rendent ce projet possible. Pour y participer, suivez nos actualités sur les réseaux sociaux pour connaître les prochaines dates et vous inscrire !